Bertrand...

il y a quelques semaines, certains articles laissaient penser que Bertrand allait sortir cet été avec les remises de peines...

j'ai lu ailleurs que finalement il n'avait pas demandé à sortir mais tient à purger la peine requise jusqu'au bout ...

Salomé, tiendras-tu le forum si longtemps ?

lalala a écrit:

il y a quelques semaines, certains articles laissaient penser que Bertrand allait sortir cet été avec les remises de peines...

j'ai lu ailleurs que finalement il n'avait pas demandé à sortir mais tient à purger la peine requise jusqu'au bout ...

Salomé, tiendras-tu le forum si longtemps ?

Lalala, tu ne lis pas les bons journaux...

et tu oublies que Salomé a réparti la tâche !

keki dise les bons journaux ?

zebulon a écrit:

keki dise les bons journaux ?

Rien...

Le seul à avoir sorti cette annonce terrifiante c'était Gala ou dans le genre, alors...

axelgaetan a écrit:

lalala a écrit:

il y a quelques semaines, certains articles laissaient penser que Bertrand allait sortir cet été avec les remises de peines...

j'ai lu ailleurs que finalement il n'avait pas demandé à sortir mais tient à purger la peine requise jusqu'au bout ...

Salomé, tiendras-tu le forum si longtemps ?

Lalala, tu ne lis pas les bons journaux...

et tu oublies que Salomé a réparti la tâche !

j'ai lu ça sur le net - même pas chez le coiffeur !

sinon pour la répartiion des tâches on est tous un peu

que le soleil revienne !!!!

Permission de 5 jours à la mi-juillet. "En toute discrétion" disent-ils. C'est quand même encourageant pour la suite...

Bertrand Cantat bientôt libre?
Condamné en juillet 2003 à huit ans de prison pour le meurtre de Marie Trintignant, Bertrand Cantat, qui a effectué la moitié de sa peine, peut prétendre à une libération conditionnelle ou un régime de semi-liberté. Le chanteur de Noir Désir a fait parvenir sa demande à la commission d'application des peines de Toulouse dont dépend la maison d'arrêt de Muret où il est emprisonné. Une décision devrait être prise courant septembre.

Bertrand Cantat bientôt libéré!


Le leader du groupe Noir Désir, Bertrand Cantat, incarcéré en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant, a fait une demande de liberté conditionnelle


Raphaël Muriset - 04/09/2007
Le Matin
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De toute évidence, Bertrand Cantat, chanteur et leader charismatique du groupe Noir Désir, devrait retrouver sa liberté dans les prochains jours. Sitôt que la commission d'application des peines de Toulouse, dont dépend la maison d'arrêt de Muret, au sud de Toulouse, aura donné une réponse à sa demande de libération conditionnelle déposée par son avocat, Me Olivier Metzner.

Une décision qui devrait être prise dans le courant du mois mais dont l'issue ne laisse guère de place au doute. Le chanteur, incarcéré à Vilnius (Lituanie) en 2003 avant d'être transféré à la prison de Muret en 2004 pour l'homicide involontaire de sa compagne Marie Trintignant, remplit désormais toutes les conditions légales à sa libération. Soit, comme le prévoit le droit français, avoir effectué au moins la moitié de sa peine avec un comportement irréprochable et offrir de bonnes garanties de réinsertion. Cela ajouté au fait que Bertrand Cantat a réglé la totalité des indemnisations pour dommages et intérêts que lui réclamaient deux des quatre enfants de Marie Trintignant et le Studio International qui produisait le téléfilm «Colette» - interrompu suite à la mort de l'actrice -, on ne voit vraiment pas comment un refus de libération serait, le cas échéant, justifié.

Sortie en toute discrétion
Autre certitude, la date de la libération de Bertrand Cantat devrait rester aussi discrète que possible. Histoire de ne pas renouveler les erreurs de la permission accordée au chanteur lors des dernières fêtes de Noël où ce dernier avait passé son «congé» sous les objectifs de dizaines de paparazzi.

pas se laisser CONTAMINER par l'INTOX .

La PRESSE PIPOLES RACONTRE N'iMPORTE KOA pour vendre .

razibuzouzou a écrit:

pas se laisser CONTAMINER par l'INTOX .

La PRESSE PIPOLES RACONTRE N'iMPORTE KOA pour vendre .

c'est pas gala c'est le matin un journal suisse donc neutre (?)

zebulon a écrit:

razibuzouzou a écrit:

pas se laisser CONTAMINER par l'INTOX .

La PRESSE PIPOLES RACONTRE N'iMPORTE KOA pour vendre .

c'est pas gala c'est le matin un journal suisse donc neutre (?)

Salut Zeb !

Neutre et apparemment bien informé, le NouvelObs a repris l'info.

Je vais me poster devant la prison de Muret, si j'ai des infos, voire des photos, je vous tiens au courant !!!

Salomé a écrit:

Je vais me poster devant la prison de Muret, si j'ai des infos, voire des photos, je vous tiens au courant !!!

surtout, fais pas ca, sinon il va jamais vouloir ressortir

zebulon a écrit:

surtout, fais pas ca, sinon il va jamais vouloir ressortir

Je resterai planquée, t'inquiète !!

Salomé a écrit:

zebulon a écrit:

surtout, fais pas ca, sinon il va jamais vouloir ressortir

Je resterai planquée, t'inquiète !!

au milieu des paparazzis ?

Ca fait super longtemps que je ne suis pas venue et je m'en excuse mais je pensais que ce forum allait fermer et avec le BAC à préparer, je n'ai pas pensé à venir voir.

Je suis toujours la bienvenue ?

Concernant la sortie de Bertrand, il saura le 20 :

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200736/cantat-saura-le-20-septembre_53176.html?popup

bien sur que t'es la bienvenue

Merci

bien sur que t'es la bienvenue

Non seulement je n'édite pas les posts de Zeb, mais en plus je dis la même chose que lui !!!

Contente de te retrouver sur le forum endormi, Karin !!

Heureusement que NT nous réveille tout ça !!

un petit article trouvé dans le nouvel obs :
La liberté conditionnée
Il a purgé la moitié de sa peine. Ses victimes sont indemnisées. Ses gardiens louent sa conduite. Une famille et un métier l'attendent. A priori, rien ne s'oppose à la sortie de prison du chanteur de Noir Désir. Rien, sinon l'émotion toujours à vif suscitée par le drame de Vilnius





Depuis la veille, il est prêt. Les cartons sont bouclés, d'un côté les livres, de l'autre l'ordinateur. Des sacs pour les vêtements. La guitare dans son étui. Tout est passé à la fouille sans problème. Il a fait le tri, jeté les vieux papiers, gardé quelques lettres, rangé les photos des siens dans des pochettes. Le bureau est vide comme jamais il ne l'a été. Il a retiré toutes ses petites décorations, ça laisse des rectangles clairs sur les murs. On dirait la chambre d'un interne avant les grandes vacances. Il attend sur son lit. Impossible de fermer les yeux. Il sait que jusqu'au dernier moment tout peut capoter. Un incident et la porte ne s'ouvrira pas. L'établissement est calme cette nuit, ça le rassure. Depuis quelques heures déjà; les 630 résidents dorment. Dans la coursive, il entend des pas. Ca se rapproche, il s'assied sur le lit. On est derrière sa porte : «C'est l'heure !» Il se lève, un dernier regard aux neuf mètres carrés qu'il occupe depuis trois ans et il suit le surveillant. Il faut encore passer la case «levée d'écrou» et récupérer son «billet de sortie» au greffe. On lui indique ensuite la cour intérieure de l'établissement. Une voiture l'attend avec ses affaires. Il se glisse dans le coffre. Le véhicule démarre. La porte du centre de détention s'ouvre. Pour les paparazzis embusqués, c'est juste une voiture qui sort. Pour Bertrand Cantat, ce sont les premières minutes de sa libération conditionnelle.


Cette scène, totalement fictive, peut avoir lieu demain, dans un mois, dans un an. Celle de la libération conditionnelle d'un détenu peu ordinaire. Elle est suspendue à la décision d'un homme, le juge de l'application des peines («jap») du centre de détention de Muret, en Haute-Garonne (voir encadré). Sur son bureau, le dossier Cantat n'est, a priori, pas des plus compliqués. Pour pouvoir bénéficier d'une libération conditionnelle, un détenu doit avoir effectué la moitié de sa peine, montrer des efforts pour indemniser les parties civiles et présenter un certain nombre de garanties de réadaptation sociale. Bertrand Cantat, condamné à huit ans de prison pour avoir porté des coups mortels qui ont involontairement causé la mort de sa compagne, est incarcéré depuis la fin juillet 2003. Il a indemnisé les deux des quatre enfants de Marie Trintignant, qui le demandaient (le montant, fixé après négociations entre avocats, est tenu secret) et dédommagé, à hauteur de 237 000 euros, l'assurance du producteur du téléfilm que la comédienne tournait au moment de sa disparition. Les garanties de sa réinsertion sont incontestables. Il a une maison dans les Landes. Celle-ci avait été complètement détruite par un incendie le 11 septembre 2003, elle a été reconstruite depuis. Professionnellement, il est toujours sous contrat avec Universal, la maison de disques de Noir Désir, le groupe de rock qu'il a formé en 1987 avec trois copains de lycée. Des amis qui, bien que chavirés par l'épreuve, sont restés soudés autour de lui. Et l'attendent pour décider de la suite à donner à l'aventure musicale. Sa famille également l'entoure. Depuis quatre ans, aucun parloir n'a été raté. Ses deux enfants, si jeunes, ont vu leur père autant que possible pour ne pas couper les liens. C'est donc l'inverse d'un marginal que le «jap» a à juger. Quid des rapports sur sa détention ? Le prisonnier Cantat a-t-il posé problème ?

Jogging et badminton
«Non», répondent simplement les surveillants qui ont eu à le côtoyer : «un type discret, sympa, tranquille», «s'ils étaient tous comme lui, on aurait un boulot pépère». A-t-il mis sa peine à profit pour travailler sur lui- même, sur cette violence qui déferla fatalement le 27 juillet 2003 ? Oui, peut cocher le juge : le chanteur bénéficie d'un suivi psychologique à Muret, autant que le système carcéral français le permet (trop peu souvent, tous les intervenants s'accordent sur ce point). Il travaille par ailleurs, comme auxiliaire au service général : chaque jour au réfectoire, il distribue les repas des détenus et passe un coup de balai ensuite. Le reste du temps, il répond à son abondant courrier, étudie la philosophie et pratique un peu de sport, jogging et badminton, et joue de la guitare avec ses codétenus. L'homme que l'on disait profondément dépressif à son retour en France, en juillet 2004, va mieux, «c'est-à-dire moins mal», précise un proche.
Qu'est-ce qui pourrait alors empêcher sa libération conditionnelle ? Reprenons le dossier du juge de l'application des peines. On y trouve une lettre signée par la représentante des parties civiles, Nadine Trintignant. Le magistrat, conformément à la loi, lui a demandé ce qu'elle pensait de cette éventuelle libération. Comme souvent les proches des victimes, la mère de Marie Trintignant n'est pas pressée de voir libérer celui qui a causé sa mort. Elle l'écrit avec ses mots de mère blessée : «Je n'ai pas fait appel du jugement [rendu à Vilnius] dont la sentence me paraissait appropriée, à la condition que la durée d'emprisonnement ordonnée soit respectée. Je ne doute pas que M. Cantat ait été un détenu modèle, purgeant d'ailleurs sa peine dans des conditions que bien des prisonniers lui envieraient...»
Conditions privilégiées de détention ? L'insinuation est démentie par le représentant du principal syndicat de surveillants de la prison de Muret : «Il ne bénéficie d'aucun traitement défaveur. Une ou deux fois, on a dû faire une exception à la règle du parloir, à l'occasion des visites que Jack Lang lui a rendues. Mais c'était plus pour arranger M. Lang que Cantat.» La pique de Nadine Trintignant agace Xavier Cantat, le frère de Bertrand : «Evidemment, les prisonniers lituaniens envieraient sa situation. Il en sait quelque chose, il a passé quatorze mois à l'isolement dans une cellule semi-enterrée de Vilnius. Depuis qu'il est en France, il est traité comme les autres, il n'a demandé ni obtenu aucun avantage. Nadine Trintignant cherche juste à faire pression sur le juge.» Contacté après la publication de la lettre de Nadine Trintignant dans «le Figaro» une semaine avant l'examen de la demande de Cantat, le cabinet de Georges Kiejman, qui représente la réalisatrice, assure dorénavant vouloir «calmer le jeu et laisser le juge décider sereinement».
De la sérénité, le juge va effectivement devoir en faire preuve. Quoi qu'il fasse, il n'échappera pas au tumulte médiatique. Depuis que la nouvelle de la demande de Bertrand Cantat est connue, les esprits s'échauffent à nouveau. Les forums internet reprennent vie, farouchement indulgents envers l'icône de toute une génération ou sans pitié pour le «bourreau» conjugal. Victime de l'amour fou ou monstre qui ne paiera jamais assez. Drame de la jalousie pour les uns ou symbole de la brutalité machiste pour les autres, chacun se projette et veut lire l'histoire de Marie et Bertrand à son aune. Les associations féministes tentent ainsi de faire de Marie Trintignant la Madone des femmes battues. L'occasion est trop belle de faire avancer la lutte. La Meute, la première, a dégainé. Ce groupe, scission des Chiennes de Garde, mené par l'historienne Florence Montreynaud publie un communiqué intitulé «Cantat bientôt libéré ? Qu'attend-on ? Le prochain meurtre ?» Et de s'interroger sur la clémence de la justice envers les conjoints meurtriers alors qu'une femme meurt de violence conjugale tous les trois jours en France et que 15 000 d'entre elles sont blessées chaque année.

Sous l'oeil des paparazzis
Les mêmes débats, les mêmes incompréhensions. Comme si quatre ans ne s'étaient pas écoulés depuis le terrible drame de Vilnius. Comme si l'émotion suscitée par cette tragédie intime ne s'était pas éteinte. Cette curiosité, toujours aussi vive, pourrait inciter le juge à la prudence. L'entourage du chanteur l'a bien compris, qui se tient éloigné des médias et joue, comme au premier jour, profil bas. «Dès notre première rencontre à Vilnius, c'est ce qu'a souhaité Bertrand Cantat, rappelle son avocat, Me Olivier Metzner. Ne pas fuir ses responsabilités mais ne pas les médiatiser.» La star discrète du rock'n'roll français qu'il était avant le drame s'est muée en prisonnier secret, pétrifié par la culpabilité.
Dehors, à quelques mètres de la centrale de Muret, les paparazzis le guettent. Ils attendent sa sortie. Ils tournent autour de la prison, prêts à saisir tout mouvement inhabituel. Ils graissent les pattes les plus vénales. En février dernier, «VSD» publie une douzaine de photos du chanteur en détention. Bertrand au sport, Bertrand en promenade, Bertrand au téléphone, Bertrand attend le dentiste, Bertrand attend le parloir... 70 000 euros auraient été versés à leur auteur. Sans doute un codétenu qui aura trahi sa confiance. L'enquête diligentée par les services de l'administration pénitentiaire n'a rien donné. Cantat a poursuivi le journal pour atteinte à sa vie privée. Comme tout prisonnier, il a droit à des permissions. A chaque sortie temporaire, il doit composer avec les photographes. Quitte la prison en pleine nuit, par des portes latérales. Il doit se cacher et changer d'endroits plusieurs fois par jour pour échapper à la meute. Pour se protéger, lui et les siens. En vain : à Noël, en 2006, il discute avec son père dans le jardin de sa maison. Un paparazzi a franchi les frontières de la propriété. «Paris Match» achète le cliché. Noël toujours, il dîne avec son ex-femme. Un photographe les surprend par la fenêtre de la maison, les doigts dans le plateau de fruits de mer. «Le Journal du dimanche» publie. «En ce sens, dit son frère, il est traité différemment des autres prisonniers. Mais on ne peut pas dire que cela l'avantage... On aimerait juste qu'on lui laisse reprendre une vie qui ne sera plus jamais comme avant. Il lui faudra trouver un équilibre, ne pas tomber dans la paranoïa, une autre forme d'enfermement.»




Isabelle Monnin
Le Nouvel Observateur



"C'est un prisonnier exemplaire. Il a effectué la moitié de sa peine. Il présente toutes les garanties de réinsertion. Du côté de la loi, rien à dire. Il doit bénéficier de la mansuétude des juges. La liberté conditionnelle est faite pour cela. Remettre des criminels sur les rails.
Leur donner l'occasion de retrouver les chemins de la rédemption, du rachat, du bien. Un détail dérange : le détenu n'est pas un anonyme ou un simple quidam.
Il s'appelle Bertrand Cantat. Le leader de Noir Désir, groupe culte du rock français, est une star. Sa libération conditionnelle se fera donc sous les feux des projecteurs. Et de la tyrannie de l'émotion. D'abord, celle des parties civiles, légitime, qui pleurent la mort de Marie Trintignant. Et pour qui aucune loi ne pourra atténuer la peine. Seul le pardon, affaire forcément intime, a ce pouvoir. Ensuite, la plus dévastatrice des émotions, celle du grand public, la fameuse opinion, amplifiée par le barnum médiatique qui sera fait autour de l'élargissement du chanteur. Une sortie d'artiste en prime time. Sous un déluge de bons sentiments ou d'appels vengeurs, selon les camps et les opinions. Dans ces moments-là, il faut s'éloigner du délire émotionnel. C'est le rôle de la loi. Repousser le réflexe du talion dans les oubliettes de l'Histoire. Cela s'appelle la civilisation.
Bertrand Cantat, musicien de profession, ne mérite rien d'autre : qu'on applique la loi. Rien que la loi. Et qu'on lui foute la paix."

MURET - Le juge d'application des peines du tribunal de grande instance de Toulouse a mis a sa décision en délibéré au 15 octobre concernant la demande de libération conditionnelle à mi-peine du chanteur Bertrand Cantat, condamné en mars 2004 à huit ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant, a annoncé jeudi Olivier Metzner, l'avocat du leader de Noir Désir.

Il a ajouté que le parquet ne s'était pas opposé à une libération conditionnelle du chanteur.

"Bertrand Cantat pourrait sortir dès le lendemain, le 16 octobre. Mais le juge a le droit de fixer une autre date", a ajouté l'avocat à l'entrée du centre de détention de Muret (Haute-Garonne).

Pour une telle libération conditionnelle, le délai d'appel du parquet est de 24 heures et il est supensif. AP

zebulon a écrit:

MURET - Le juge d'application des peines du tribunal de grande instance de Toulouse a mis a sa décision en délibéré au 15 octobre concernant la demande de libération conditionnelle à mi-peine du chanteur Bertrand Cantat, condamné en mars 2004 à huit ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant, a annoncé jeudi Olivier Metzner, l'avocat du leader de Noir Désir.

Il a ajouté que le parquet ne s'était pas opposé à une libération conditionnelle du chanteur.

"Bertrand Cantat pourrait sortir dès le lendemain, le 16 octobre. Mais le juge a le droit de fixer une autre date", a ajouté l'avocat à l'entrée du centre de détention de Muret (Haute-Garonne).

Pour une telle libération conditionnelle, le délai d'appel du parquet est de 24 heures et il est supensif. AP

Zeb, tu es une perle !

Petit complément...

"Le parquet de Toulouse a décidé au cours de cette audience de ne pas s'opposer à une éventuelle libération conditionnelle, mais nous avons assorti cet accord de deux demandes particulières", a dit à Reuters le procureur Paul Michel.

Le parquet souhaite qu'il se plie à des mesures de contrôle et d'assistance psychologique un an après son éventuelle libération et qu'il s'abstienne "de toute prise de position publique et de toute publication audiovisuelle ou écrite en relation avec les faits".

"Madame le procureur ne s'oppose pas à sa libération, et de même le directeur régional de l'administration pénitentiaire et les psychiatres ont estimé qu'il n'était pas nécessaire de prolonger sa détention", a dit Me Olivier Metzner, avocat du chanteur, aux journalistes.

Il précise que son client est non seulement prêt à se soumettre à une assistance psychologique, mais qu'il demande cette aide de longue date.

aussi

Que de bonnes nouvelles ! Merci !

On saura donc le 15 octobre prochain si Bertrand Cantat, le chanteur de Noir Désir, bénéficiera ou non d'une libération conditionnelle. En effet, cela fait plus de quatre ans qu'il croupit en prison pour avoir porté des coups mortels sur Marie Trintignant, son amie de l'époque.


L'affaire a, bien sûr, fait grand bruit quand le drame eut lieu. Et l'on sait aussi les circonstances de cette disparition: les protagonistes étaient ivres, voire sous l'emprise de produits stupéfiants... Et le couple battait de l'aile car, apparemment, Bertrand Cantat était jaloux, possessif... et Marie Trintignant, trop libre et trop insouciante (à son goût).

La justice a rendu son verdict. Et Bertrand Cantat (après les rocambolesques épisodes judiciaires lituaniens) revint chez nous poursuivre sa peine de prison. Il se dit que l'homme est meurtri par son acte, mais exemplaire dans son comportement en prison. Il se dit qu'il vient en aide aux autres détenus (pour leurs formalités...), qu'ils les écoutent et qu'il est très apprécié d'eux. Il se dit qu'il consulte un psychologue, qu'il écrit des chansons, donne des concerts en prison, lit de la philosophie... Bref, cet homme tente de retrouver un équilibre (si tant est que l'on puisse en retrouver un après un tel acte).

Chacun sait qu'il va vivre avec cette blessure, ce poids: Marie Trintignant n'est plus là, il l'a tuée. Ce dramatique épisode de sa vie est dû à un coup de sang (ce qui n'est pas excusable). Mais mille ans de prison, hélas, ne ramèneront pas Marie Trintignant. Alors, pourquoi garder en prison un homme dont la Justice sait très bien qu'elle peut lui accorder du crédit ?

C'est la raison pour laquelle je trouve que Nadine Trintignant, dans cette affaire, pousse le bouchon un peu loin. Je comprends la peine de la mère, qui ne se remettra jamais de la disparition de sa fille: enterrer son enfant est illogique et révoltant. Mais, accuser Bertrand Cantat d'être dangereux pour notre société, c'est inexact et c'est perdre l'impérieuse objectivité dont nous devons faire preuve (mais, encore une fois, je comprends cette femme, qui vit avec la mort de sa fille).

Ce qui est terrible, dans le "remontage au créneau" de Nadine Trintignant, c'est qu'elle s'érige en défenderesse des femmes battues, comme si sa fille, Marie, avait été battue pendant des années par son conjoint ("Je crains que sa libération très anticipée n'apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes").

Dans le cas présent, une seule et unique fois a suffi pour que Marie en perde la vie. Je note que Jean-Louis Trintignant - qui n'est pourtant plus le même homme depuis qu'il est orphelin de fille - s'est démarqué, en l'espèce, de son ex-épouse. C'est normal, Nadine Trintignant, malheureusement, est guidée par la vengeance.

Oui, il faut bien le reconnaître, on sent une certaine exagération chez cette mère malheureuse qui n'hésite pas à envoyer un courrier au juge d'application des peines pour lui rappeler la peine infligée à Bertrand Cantat. C'est ce que l'on appelle "faire pression sur quelqu'un". Et on ne peut pas, Dieu merci! en République, faire pression sur des juges...

Car Bertrand Cantat n'est pas un "dangereux récidiviste", l'on sait qu'il sera réinséré très facilement, l'on sait qu'il regrette et que - lui aussi - vit avec cette absence comme un calvaire qu'il devra gravir juqu'à son dernier souffle. Car, quoi que l'on en pense ou que l'on en dise, Bertrand Cantat aimait Marie Trintignant. Et elle l'aimait aussi.