NOIR DESIR

Fin mai les feuillets Zeb, suis un peu !

Tiens, si tu envoyais le compte-rendu totalement subjectif du faaaaaaaaameux concert du 23, mmh ?

Festival.
Sur les terres de Noir Désir, un grand rendez-vous citoyen autour de Louise Attaque, Dionysos, Cali...

De la suite dans les idées par Gilles RENAULT.

Bègles-Bordeaux. Site des Terres neuves, www.lesrdvdeterresneuves.com

C'est un peu l'histoire d'un rendez-vous manqué qui, grâce à la persévérance, s'offre une seconde chance. Un rassemblement avait bien eu lieu à Bordeaux, autour de Noir Désir, il y a une dizaine d'années, mêlant musique, rencontres et débats. Mais, surtout, une manifestation du même type, à beaucoup plus grande échelle, était prévue en septembre 2003, entre Bordeaux et Toulouse, c'est-à-dire Noir Désir et Zebda ­ autant dire les groupes à la fois les plus populaires et engagés de l'époque. Et puis... Deux mois auparavant, le destin en a décidé autrement. Aujourd'hui, pour des raisons différentes, les deux formations phares sont hors champ. De là à penser que ceux qui les ont animés ne se soucient plus que de cueillir les champignons, il y a un gouffre.

Evoquant un esprit «positif et combatif», Denis Barthe, batteur de Noir Désir, ne dit rien d'autre : «Il y a urgence, plus que jamais. Plus le temps passe, plus les gens sont étranglés, moins il y a de marge de manoeuvres, plus les politiques sont sourds et arrogants... Le référendum sur la Constitution européenne et la mobilisation contre le CPE m'ont redonné un coup de fouet. Les jeunes sont là, et c'est rassurant d'entendre et de voir des gens dire non lorsque les choses sont insupportables et que les politiques font la sourde oreille... Quand on a organisé l'affiche des trois soirées, ce qui plaisait aux groupes était l'idée de ne pas faire juste un festival de plus.»

De fait, les Rendez-Vous de Terres neuves ont les idées larges en matière d'«agitation citoyenne». Deux débats, sur le sens des «contre-pouvoirs face aux politiques» et sur le rôle des «citoyens dans les politiques de la ville», un village associatif et, bien sûr, de la musique plein les oreilles. A cet égard, signalons juste que tous les meilleurs groupes français ont répondu présent : Louise Attaque, Dionysos, Têtes raides, les Wampas, Cali, la Rumeur, Thiéfaine... Et que la relève ne s'en laissera pas compter, avec les non moins pugnaces Deportivo, Warehouse 99 Project ou la délicate Tender Forever. Une raison de sécher l'appel ? Franchement, on ne voit pas.




Interview complète de Denis.


(Entretien réalisé le 18 mai 2006 par Stéphane Mallard).

Comment sont nés les « Rendez-vous de Terres Neuves » ?
Nous avions la nostalgie d’un concert donné il y a dix ans. Ça s’appelait « Un jour à Bordeaux » avec musiques, rencontres et débats sur toute une journée. On avait relancé l’idée, il y a trois ans avec Zebda, et puis il y a eu les évènements dramatiques que tout le monde connaît et bien sûr il n’était plus question de quoi que ce soit. Les choses aujourd’hui sont pour nous différentes et il y a quelques mois, la question s’est naturellement reposée. Aujourd’hui, Noir Désir en tant que groupe est en sommeil avec un avenir très hypothétique. Mais devons-nous nous contenter de mener nos carrières musicales tranquillement chacun de notre côté ou essayons-nous, une fois de plus, d’agiter un peu la marmite avec l’esprit qu’on a toujours défendu ? La réponse a très vite été oui. Et puis nous avions aussi envie de retrouver un esprit positif et combatif envers et contre tout. Nous avons réfléchi sur le contexte politique et musical dix ans après Bordeaux, et nous sommes tous tombés d’accord, il y a urgence, plus que jamais. Plus le temps passe, plus les gens sont étranglés, moins il y a de marges de manœuvre, et plus les politiques sont sourds et arrogants.

Quelle valeur accorde-t-on à la parole des gens, des citoyens aujourd’hui ?
Je comprends très bien que certains ne votent pas… je me suis moi-même souvent posé la question. Voter, c’est donner sa confiance à quelqu’un et à un gouvernement, pour qu’il te représente mais cette confiance est bien souvent trahie, on ne te demande plus ton avis, et on prend des décisions pour lesquelles tu n’aurais jamais voté oui. N’empêche, il y a des gens qui se sont battus et qui sont morts pour le droit de vote. C’est un acte qui chaque fois engage nos vies pour plusieurs années. Mais c’est vrai que quand tu es trahi, et qu’on te tape sur les doigts à plusieurs reprises, tu hésites à remettre les mains sur la table. Il faut que les comportements changent.

La résistance, la contestation, le projet alter mondialiste… Le mouvement s’est un peu essoufflé depuis quelques années ? L’énergie est retombée ?
J’ai eu quelques doutes il y a quatre ou cinq ans. C’était un peu déprimant. La vieille génération des post-soixanthuitards avait des responsabilités plus importantes, des postes clé, elle est installée aujourd’hui… et il faut le reconnaître, les plus belles idées sont souvent trahies par les gens qui les énoncent. C’est dramatique. Il n’y avait plus que quelques rares énervés qui malheureusement pouvaient faire figure d’animaux de cirque. Ce qui m’a redonné un coup de fouet, c’est le référendum sur la constitution européenne et la mobilisation contre le CPE… Les jeunes sont là et c’est rassurant d’entendre et de voir des gens dire non lorsque les choses sont insupportables et que les politiques font la sourde oreille. Bien sûr, ce n’est pas la rue qui gouverne, sinon ce n’est pas la peine que la rue vote, mais c’est la rue qui vit et ressent. Et quand on n’écoute plus ce qu’elle crie…

Les groupes invités pour le festival sont sur la même ligne ?
Quand on a organisé l’affiche des trois soirées, très vite on a eu des réponses positives sur l’idée des rencontres et des débats autour des concerts. Ce qui plaisait aux groupes était l’idée de ne pas faire juste un festival de plus. Mais on n’est pas dupe ou naïf. On sait très bien qu’il y aura peut-être 200 personnes aux débats et dix fois plus devant la scène. C’est peut-être un coup d’épée dans l’eau, mais si on ne met pas parfois de grands coups d’épées dans l’eau, elle reste morne et plate.

Noir Désir a toujours fait des choix et pris des décisions collectivement. Ces rencontres n’échappent pas à la règle ?
Tous les quatre, on a voulu et suivi l’organisation du festival et si un seul d’entre nous avait été réservé, on ne l’aurait pas fait. Ce n’est jamais arrivé dans l’histoire du groupe qu’on fasse quoi que ce soit si l’un d’entre nous n’est pas d’accord quelle que soit la situation. On prend des risques, mais on doit réussir ce rendez-vous ne serait ce qu’artistiquement parlant et puis… faut le faire quoi ! Ça ne va pas nous faire marrer si on se plante mais si on n’essaye pas ce sera d’autant plus grave pour nous. Quand tu crois vraiment à ton truc, tu le défends jusqu’au bout.

merci salomé, ils prennent toujours leur decision a 4, c'est bien pour bertrand

Y a une interview de Denis dans le Parisien d'aujourd'hui également, je la mettrais cet après-midi si j'ai le temps

Karin a écrit:

Y a une interview de Denis dans le Parisien d'aujourd'hui également, je la mettrais cet après-midi si j'ai le temps

tu devrais t'y mettre maintenant au lieu de glander betement sur le forum

allez bosse

Le temps de le taper sur Word, je le copie et vous l'aurez !

Noir Désir reprend le combat

Le nom du lieu est un symbole : les Terres Neuves. Une imposante scène de concert trône au milieu de bâtiments désaffectés. Dans ce quartier de Bègles (Gironde), où l'on stockait du matériel pour l'armée, un festival pas comme les autres a pris ses quartiers depuis hier. Au programme, musique – HFT hier soir, Dionysos, la Grande Sophie ce soir, Louise Attaque demain - ,stands associatifs, débats et actions citoyennes. Une initiative lancée par Noir Désir. Le groupe bordelais, qui se remet de ce que l'on a appelé "l'affaire Cantat", veut, à un an de la présidentielle, s'engager comme il l'a toujours fait. De tout cela, le batteur Denis Barthe a accepté de parler. Engagement, tourbillon médiatique du drame de Vilnius, avenir de Noir Désir : il n'esquive aucune question.

Comment est née l'idée de ce festival ?
Il y a 10 ans, on avait organisé à Bordeaux le même genre de manifestations, avec des débats, des petits groupes l'après-midi et Noir Désir le soir, en tête d'affiche. Ca avait drainé 28 000 personnes. Il y a 3 ans, on a relancé l'idée. Avec Zebda, on devait faire un pont musical entre Bordeaux et Toulouse pendant 8 jours qui s'appelait Septembre ensemble. Est arrivé Vilnius. Il n'était alors plus question de quoi que ce soit. Aujourd'hui, Bertrand a été jugé, il est en train de purger sa peine. Maintenant qu'il est en France, il n'y a plus qu'à attendre. Pouvait-on essayer de faire quelques manifestations avec l'esprit Noir Désir ? On a soumis la question à Bertrand. Il nous a dit : "Bien sûr. Ca serait super."

Quel est le moteur de cet évènement ?
On est là pour éviter le pire. L'an prochain, je n'ai pas envie de voter une nouvelle fois par défaut parce qu'il faut sauver les meubles. Moi, il y a une phrase qui me hérisse, c'est : "Ils sont tous pareils." J'espère que non.

L'un des débats organisés ici portait sur les contre-pouvoirs. La musique en est-elle un ?
Elle peut être un porte-voix sans se substituer aux politiques. J'aimerais que les footballeurs prennent aussi la parole. Nous, on l'a toujours prise. On a commencé à 16 ans et on était un groupe qui parlait plus qu'il ne jouait. Dans le local de répétitions, cela donnait ceci : 14 h : heure de la répétition ; 15 h : arrivée de Denis ; 16 h : arrivée de Bertrand ; 16 h – 18 h : discussion ; 18 h – 18h30 : répète ; 19 h : apéro !

Noir Désir est l'organisateur du festival. Un signe que le groupe est toujours là et veut s'inscrire dans le débat…
Bien sûr. On est toujours pareils, et Bertrand aussi. Il est toujours en colère face à ce qui se passe politiquement. En revanche, musicalement, tant que l'on est pas tous les quatre dans une pièce sans gardiens, sans murs, sans barreaux, pour discuter de l'avenir, il n'y aura rien, pas de fond de tiroir ou de morceaux cachés qui vont sortir. Le disque live a été publié parce que c'était prévu avant Vilnius.

Comment avez-vous vécu son succès ?
Cela nous a fait super plaisir, avec un énorme pincement au cœur. On aurait aimé qu'il sorte ans des conditions normales et qu'on le fête tous les quatre. L'accueil a été fabuleux mais après, c'était peut-être la ernière page. Quand Bertrand sortira, il n'y aura peut-être pas de suite. Est-ce que la justice, la presse le laisseront tranquille ? Est-ce qu'il faudra qu'il purge sa peine toute sa vie ?

Vous avez été primé aux VM, où vous avez fait une intervention remarquée. Etait-ce nécessaire ?
Oui. J'avais préparé un texte, au cas où. Je l'avais soumis à tout le monde, Bertrand, Serge et Jean-Paul. Je ne supportais plus les interventions de Lio, qui fait du sujet un fond de commerce. Et c'était aussi une façon de dire merci aux gens qui nous ont soutenus. On n'avait jamais dit merci publiquement.

Bertrand Cantat serait libérable l'année prochaine…
Oh…on lui a déjà refusé 2 permissions, sous prétexte qu'il est Bertrand Cantat, et que la presse risque de s'emparer de sa sortie.

Est-ce qu'il écrit, compose ?
Non. Le contexte ne s'y prête pas. Nous non plus, on ne travaille pas pour le groupe. C'est à quatre ou rien.

Avez-vous envie de refaire de la musique tous ensemble ?
Sur le principe, bien sûr. Mais est-ce que l'on aura envie à ce moment-là ? Sous quelle forme ? Est-ce qu'il y aura de la scène ou pas ? Il faudra que l'on en discute. On ne prendra pas e décision avant le moment venu. On n'a pas apprécié que ce qui est arrivé à Bertrand rejaillisse sur tout le reste. La vérité était largement suffisante. Ce n'était pas la peine d'en rajouter, de le faire passer pour Barbe-Bleue, de dire qu'il avait caché son jeu pendant 25 ans, et le groupe aussi. Il y a un truc inexplicable, horrible et impardonnable qui est arrivé. Il faut en répondre. Voilà. Tout le monde en as pris plein la gueule. Plein de gens nous ont dit : "Vous n'allez pas vous en remettre." Au contraire. On ne baisse pas les bras.

Voilà !

merci karin

j'ai trouver ca tiens, c'est assez drole, enfin je veux dire pas mal fait

http://video.google.com/videoplay?docid=5767223729166364954&q=noir+desir

zebulon a écrit:

merci karin

De rien !

si , merci si tu as tout retapé

Coucou à tous! Et merci Salomé et Karin pour ces articles !!!




Psssst... Il me semble que Durruti cherche du monde pour le forum de soutien, vous pourriez faire l'affaire toutes les 2 !!!

altos a écrit:

si , merci si tu as tout retapé

j'avoue, ça m'a pris du temps

Les Rendez-vous de Terres Neuves
Noir Désir organisateur d'un festival citoyen


Bègles
29/05/2006 -
Du 25 au 27 mai derniers, se déroulaient dans une cité de Bègles - banlieue bordelaise -, les Rendez-vous de Terres Neuves. Un festival entre musique et engagement, organisé au cœur d’une cité par les membres du groupe Noir Désir. RFI Musique était présent pendant les trois jours. Reportage.







Yves-Farge est une cité HLM comme les années 60 en ont beaucoup produit. Il y a des tours, recouvertes par des tuiles bicolores, des jeunes qui jouent au foot sur les parkings, et un supermarché. A Yves-Farge, ou du moins juste à côté, il y a aussi une friche industrielle : Terres Neuves. En fait, d’anciens ateliers militaires avec barbelés sur les murs d’enceinte et vitres cassées, que l’on transforme peu à peu en studios d’enregistrement. "Les Hurlements (d’Léo) viennent désormais répéter ici", assure Pierre, photographe et ancien batteur du groupe bordelais. Logique donc que Denis Barthe et Jean-Paul Roy, le batteur et le bassiste de Noir Désir, aient choisi cet endroit pour implanter Les Rendez-vous de Terres Neuves. Trois jours de concerts et "d’agitation citoyenne" dans l’esprit d’Un Jour à Bordeaux, le show géant donné par Noir Désir en juin 1997, et de Septembre Ensemble. Ce festival co-organisé Zebda et prévu pour septembre 2003 qui n’a jamais vu le jour, en raison du drame de Vilnius. Récit de trois jours de musique in cité.

Jeudi 25. Le rap et la cité. Seize heures trente, premier débat. Le thème proposé est vaste. Il s’agit de s’interroger sur la place des contre-pouvoirs, face au pouvoir des politiques. Pêle-mêle, on parle critique des médias, Contrat Première Embauche (CPE), usine aéronautique qui doit fermer. Hamé, chanteur du collectif rap La Rumeur, polarise la conversation sur l’embrasement des banlieues Françaises de novembre 2005. "J’ai été bouleversé par cette explosion, par la durée et l’intensité de ces révoltes", précise-t-il avant de pointer du doigt sur les mesures "répressives" prises par le gouvernement. Le second débat peut commencer, même si côté scène, Wahrehouse 99 Project déverse déjà son flot de rock qui débouche les artères.

19h30. ADN entre en scène. Dans le public, les jeunes lèvent les bras au ciel. Ici, tout le monde connaît Nadir, le lutin d’Yves-Farges qui, avec son association La Spirale organise des ateliers d’écriture et d’apprentissage de la musique assistée par ordinateur. La prestation est carrée. Pour les jeunes de la cité, qui reprennent en chœur le titre phare du chanteur (L’Union fait la force), c’est le moment fort de la soirée. Une demi-heure plus tard, aux suivants : La Rumeur. Avec leur rap engagé, et balancé dans un flow maîtrisé, les Parisiens arrivent même à surprendre les amateurs de rock. Entre deux titres, ils évoquent la cité : "On dit que c’est à cause de nos textes que les jeunes brûlent les voitures. Mais au contraire, c’est en nous empêchant de mettre des mots sur nos maux, qu’il y a de la violence." Et pour terminer, ils saluent "les habitants de cette cité dortoir". Après ça, Thiéfaine n’a plus qu’à confirmer qu’il se présente aux présidentielles. Puis à envoyer, dans une orchestration électrique ses titres phares, dont La fille du coupeur de joints ou le récent Confessions d’un Never been.





Vendredi 26. Rock around Noir Désir. Aujourd’hui, pas de débats, pas de rap non plus. La soirée commence avec la Bordelaise Mélanie Valéra (alias Tender Forever) et sa pop à l’américaine. Sur scène, elle est seule. Mais elle occupe l’espace comme quatre. Elle mime, elle danse, elle s’accroupit et au final, elle scotche le public. Suivent Deportivo et la Grande Sophie.

Il est aux environ de 22h30. Cali déboule, accompagné de Denis Barthe et Jean-Paul Roy. D’emblée, il attaque avec Elle m’a dit. La section rythmique de Noir Désir se fait plaisir, Cali aussi. Ça se sent, ça s’entend. Il interprète son premier tube C’est quand le bonheur , puis enchaîne avec God Save the Queen des Sex Pistols et I wanna be your dog, des Stooges. Public extatique. Un rappel : A ton étoile, l’un des plus beaux titres de Noir Désir. Sur scène comme dans le public, l’émotion se lit sur les visages. En coulisse, l’entourage du groupe en a des frissons. Nous aussi. On aurait pu sans problème en rester là. Mais Dionysos et son leader, le trublion Mathias Malzieu en ont décidé autrement. Leur concert, parsemé d’hommages à Noir Désir (le medley Song For JLP, Song for a Jedi, Tostaky), est comme à l’habitude, tout en énergie. Mais ce soir, il y a quelque chose en plus.




Samedi 27. La classe de Didier Wampas. Pour les festivaliers, la dernière journée est souvent mi-figue, mi raisin : on sent la fin, on veut déjà tirer les bilans... Ces rendez-vous de Terres Neuves ne font pas exception à la règle. Certes, comme les deux soirées précédentes, il y a du monde aux balcons des tours, pour voir les concerts. Mais rien n’est vraiment comme la veille. A part la démonstration des Wampas, et surtout celle de son chanteur, Didier Wampas. "Bonjour mes chéris, bonjour mes amours", lance-t-il. Puis, c’est parti. Vêtue d’une tenue léopard, il saute dans tous les sens, parcourt la scène de long en large, traverse le public, va rendre visite aux techniciens, revient pour une interprétation de Petite Fille sur laquelle il fait monter les femmes des quatre -ou cinq- premiers rangs et envoie tout ses tubes dont le fameux Chirac en Prison. Après une telle performance, Louise Attaque peut juste essayer de faire de son mieux en alternant ses succès (Amours, J’ t’emmène au vent, Léa) et les titres de son dernier album : A plus tard Crocodile.

Le bilan de ces trois jours, alors ? Peu de public sur le site (entre 1000 et 1800 personnes chaque soir alors que les organisateurs en attendaient entre 4000 et 5000), beaucoup de monde sur les balcons, une volonté de faire avancer le débat citoyen malgré une coupure nette entre le village associatif et les concerts, mais aussi de beaux moments de musique.

A voir et à écouter sur le Festival des Terres Neuves

Bastien Brun

Merci Zeb

de rien, mais copier/coller, m'a pris vachement de temps

zebulon a écrit:

de rien, mais copier/coller, m'a pris vachement de temps

Fainéant va

Karin a écrit:

zebulon a écrit:

de rien, mais copier/coller, m'a pris vachement de temps

Fainéant va

non, fonctionnaire

mercredi 31 mai 2006, 9h51 -- BÈGLES (AFP) - Les musiciens du groupe
Noir Désir, originaires de la région bordelaise, sont à l'initiative des +Rendez-vous de Terres Neuves+, "trois jours de concerts et d'agitation citoyenne" qui se déroulent de jeudi à samedi sur un site industriel de la ville de Bègles (Gironde).

La volonté affichée des organisateurs, au-delà de l'offre musicale, est de "redonner confiance dans la politique", lui rendre "un sens plus reluisant", particulièrement "à l'approche des présidentielles", à travers débats et rencontres, "afin de donner envie aux gens d'être de nouveau acteurs", a expliqué Denis Barthe, le batteur de +Noir Dez+.

Jeudi après-midi, deux rencontres sont prévues, en présence d'élus, de journalistes, de sociologues, d'artistes, "autour de la place de la parole citoyenne dans le débat démocratique". Les trois soirées accueilleront des groupes tels que Les Têtes Raides, Les Wampas, Louise Attaque, Dionysos ou encore le chanteur Hubert-Félix Thiéfaine, pour ne citer que les plus connus.

Par ailleurs, durant les trois jours, "une vingtaine d'associations (dont Greenpeace, le Réseau éducation sans frontières, act'Up, No Pasaran, le MIB...) viendront faire connaître leur travail sur le village associatif", poursuit Denis Barthe, qui invite le public "à venir poser ses questions".

A l'origine du projet, il y avait "la nostalgie d'un concert donné à Bordeaux il y a dix ans", raconte-t-il. A l'époque, "il y avait déjà eu des débats, on avait découvert des jeunes groupes de la région et on avait terminé avec un concert".

"On espérait avoir une suite, donner à Bordeaux son festival intra muros, mais ça ne s'est pas fait". Finalement, des années plus tard, "après les événements dramatiques que l'on sait, alors que Noir Désir est en sommeil, on s'est dit: est-ce qu'on relance cette idée ou est-ce qu'on reste chacun tranquillement dans son coin?", explique-t-il, faisant ainsi allusion à la condamnation du chanteur du groupe, Bertrand Cantat, à 8 ans de prison à la suite de la mort de Marie Trintignant.

"On a tous été partant". Cependant, "c'est un pari ambitieux: on n'a demandé aucune subvention, tous les groupes sont payés, la plupart des gens de l'organisation également. On porte tout sur nos épaules". Ce qui explique que le prix des places tourne autour de 30 euros, pour un budget de 300.000 euros.

"Toute la réussite dépend de la réponse du public", conclut Denis Barthe, qui espère bien "pérenniser l'opération".

On aurait le compte rendu quelque part ?
Parce que je crois que c'est fini là !!!!

Salomé a écrit:

On aurait le compte rendu quelque part ?
Parce que je crois que c'est fini là !!!!

sur la page precedente

Merci Zeb, heureusement que t'es là !!!

zebulon a écrit:

sont partis les collis ?

Pour le coup, il a raison notre ami Zeb, alors je me permets de le citer

Mais sérieusement, où vous en êtes les filles ? parce que même si la météo s'égare, le printemps il est bien avancé là...

axelgaetan a écrit:

zebulon a écrit:

sont partis les collis ?

Pour le coup, il a raison notre ami Zeb, alors je me permets de le citer

Mais sérieusement, où vous en êtes les filles ? parce que même si la météo s'égare, le printemps il est bien avancé là...

Tu as raison ma belle, mais j'étais partie retrouver le soleil là où il est pendant quelques temps. Je t'envoie ça d'ici vendredi, promis !

un lien du festival des terre neuves avec des videos dedans

http://194.167.50.244/terresneuves/